Sophie Baratte, CEO de Cellnovo, a répondu à trois questions lors de la Journée Sectorielle SFAF « L'Homme réparé » du 9 novembre 2016.
Cellnovo, société internationale de technologie médicale, commercialise le premier système connecté et tout-en-un de gestion du diabète, une technologie de rupture améliorant la gestion quotidienne de la maladie chez les diabétiques de Type 1. Le dispositif Cellnovo adresse le marché des pompes à insuline, aujourd'hui estimé à 2,2 milliards de dollars, et la société évalue également le potentiel de l'appareil pour adresser d'autres marchés.
Pouvez-vous revenir sur les développements récents qui ont marqué la vie de votre entreprise cotée ?
En 2016, nous avons réalisé un placement privé courant septembre qui nous a permis de lever 5,4M€ auprès d'investisseurs européens et américains afin de financer le développement de notre programme de pancréas artificiel. Nous avons aussi ouvert 2 nouveaux territoires commerciaux avec Air Liquide (Italie et Pays-Bas) et signé un accord avec Roche afin d'intégrer leur lecteur de glucose dans notre nouvelle tablette, tout en obtenant le marquage CE de cette nouvelle tablette. De plus, Cellnovo a étendu sa présence en France au sein de 40 hôpitaux.
Un autre fait marquant a été le dépôt récent d'un dossier 510k auprès de la FDA (Food and Drug Administration) aux États-Unis afin de pouvoir démarrer la commercialisation de notre pompe en 2017. Enfin, nous avons avancé dans le transfert des cartouches d'insuline (le consommable du système Cellnovo) avec Flex et un premier lot test a déjà été réceptionné.
Comment organisez-vous votre communication financière ? Autour de qui et de quels événements ?
La communication financière est organisée autour d'une équipe composée du CEO, du CFO, de la direction de la communication, des agences de communication financière, en France et au Royaume-Uni, et d'un responsable des relations investisseurs externalisé. Les communications de chiffre d'affaires et de résultats font l'objet d'une conférence téléphonique avec les analystes et les gérants.
Nous participons également à des conférences « investisseurs » organisées par les banques (Société Générale, Invest Securities, ODDO, Jefferies, Canaccord, Portzamparc…) et par des sociétés spécialisées dans ce type d'événements (CF&B). Et pour notre actionnariat individuel, nous participons au salon Actionaria et à certaines réunions d'actionnaires organisées par la F2iC. Nous publions une lettre aux actionnaires plusieurs fois par an et nous organisons des Investors Days : le prochain est prévu en Autriche chez Flex, notre fabricant de cartouche d'Insuline. De façon proactive et en fonction de l'actualité, nous sollicitons des rendez-vous individuels avec les gérants de fonds et les analystes afin de les informer de l'évolution de notre activité.
Comment concevez-vous le rôle de l'analyste financier et du gérant par rapport à votre société ?
Les gérants et les analystes financiers sont des partenaires de l'entreprise. Nous cherchons à créer et à maintenir des relations de confiance entre la société et les analystes et gérants de fonds afin de leur permettre de bien comprendre les étapes clés de développement de la société, ses milestones et les difficultés éventuelles que nous rencontrons. Entretenir et gérer ces relations exige du temps de la part du management et se conçoit dans la durée.
NDLR : la SFAF a accueilli, le 4 janvier 2017 dans ses locaux lors d'une conférence organisée par Fidal, 14 sociétés (dont Pernod Ricard, EDF…) pour une présentation sur l'actualité boursière de 2016 et ses conséquences pour les dirigeants d'entreprises et leurs équipes IR et juridique. Cette session a été réalisée par Isabelle Julliard-Feyeux et Stéphanie de Robert Hautequère, avocates associées chez Fidal, et concernait principalement les entreprises des compartiments A, B et C d'Euronext.
Contact : emetteurs.nl@sfaf.com