La SFAF a le plaisir d'annoncer la nomination de Laurence Gialdini et Laurence Porteu de la Morandière au Review Panel de l'EFFAS. Elles présentent aux lecteurs d'Analyse financière leurs parcours, qui les ont amenées à cette fonction, leurs missions et comment elles l'envisagent.
Depuis 1962, l'EFFAS (European Federation of Financial Analyst Societies) est la fédération qui regroupe les vingt sociétés européennes d'analystes financiers. Centre de réflexion sur la finance en général, l'EFFAS délivre aussi des certifications professionnelles dont le CEFA (Certified European Financial Analyst), correspondant aux deux premiers blocs du diplôme CIIA. La SFAF, qui est l'un des membres fondateurs de l'EFFAS, a proposé deux profils pour participer au Review Panel. Cet organe est en charge de l'accréditation des programmes de formations proposés par les sociétés nationales qui délivrent les certifications de l'EFFAS.
Laurence Gialdini et Laurence Porteu de la Morandière, toutes deux membres titulaires de la SFAF, ont été choisies par le board de l'EFFAS pour faire partie du Review Panel. A ce titre, elles vont veiller à la qualité des contenus et au respect des syllabi du diplôme CEFA.
Présentez-nous votre parcours personnel ?
Laurence Porteu : Après une expérience d'une quinzaine d'années en analyse financière buy-side, j'ai démarré une nouvelle carrière dans l'enseignement supérieur à Pau. Ce nouveau métier s'est accompagné d'un retour sur les bancs de Paris Dauphine, où j'ai obtenu un doctorat en 2012 sur le thème de la performance des analystes financiers et de leurs classements. J'ai ainsi intégré le corps professoral de l'ESC Pau en 2006. J'assure les fonctions de responsable des programmes et de l'international de cette école depuis 2016, tout en continuant à enseigner au niveau Master sur les thématiques d'analyse financière et d'évaluation.
Laurence Gialdini : D'abord diplômée de Sciences Po Grenoble, de l'IAE Lyon et de la SAA di Torino, je suis entrée en finance dès la sortie de mes études d'abord chez Baring puis à la CDC et BNP Paribas. J'y suis encore, bien que j'évolue maintenant dans le milieu académique. En effet, après mes années comme sale cash equity market, j'ai obtenu un Doctorat en Sciences de Gestion qui m'a permis de m'impliquer, d'une part, en tant que professeure associée en écoles de commerce, puis en tant que maître de conférences à AMU (Aix-Marseille Université). C'est là que j'ai pu développer le Master Finance parcours Gestion de Patrimoine, créer le DESU Gestion d'Actifs et de Fortune tout en co-gérant la licence 3 Management Comptable et Finance. D'autre part, affiliée au CERGAM, mes travaux de recherche portent sur la stratégie et les pratiques en finance, la gouvernance responsable et financement des PME-ETI.
Pour quelles raisons avez-vous accepté cette fonction au sein du Review Panel ?
Laurence Porteu : Mes fonctions au sein de l'ESC Pau m'ont amenée à participer à la préparation des audits en vue de l'obtention d'accréditations nationales et internationales de nos programmes. Elles exigent une grande rigueur académique dans les travaux d'amélioration des process et des contenus. Faire partie du Panel Review me permet de « passer de l'autre côté de la barrière » en prenant le rôle d'auditeur et de partager mon expérience en la matière.
Laurence Gialdini : J'ai toujours été une praticienne réflexive et mon évolution de carrière s'explique par mon souhait de participer au développement d'une finance renouvelée et de contribuer à un recentrage sur les fondamentaux : une finance au service de l'économie réelle. J'ai donc décidé de contribuer à cette évolution plus soutenable par mon engagement dans le monde universitaire et, dorénavant, dans le cadre de l'EFFAS qui défend une position européenne dans laquelle je me retrouve. Le projet de l'EFFAS est d'intérêt général et devenir membre du Review Panel m'est apparu évident.
Quels sont, au-delà de votre rôle, vos liens avec la SFAF et avec l'EFFAS ?
Laurence Porteu : Membre de la SFAF depuis 1992, je joue le rôle de référente SFAF pour le passage de la certification professionnelle AMF par les étudiants de l'ESC Pau. J'ai également eu l'occasion de participer à quelques réunions sur le thème de l'analyse financière indépendante. Jusqu'à présent, je n'avais pas de lien particulier avec l'EFFAS.
Laurence Gialdini : La SFAF a été pour moi une référence dès le début de ma carrière et elle m'a toujours accompagnée, que ce soit pour trouver les bonnes sources d'information, la formation adéquate ou encore une relation constructive entre membres. C'est ensuite, naturellement, que j'ai recherché un partenariat avec la SFAF pour permettre à mes étudiants d'accéder à la Certification AMF comme au diplôme CEFA. C'est un gage de qualité, le maintien d'une certaine filiation et un juste retour pour voir perdurer un système que je trouve solidaire et vertueux.
Propos recueillis par Sabine Topol, directrice du Centre de formation de la SFAF