Marc Willaume, membre diplômé de la SFAF, directeur conseil chez NewCap depuis 2015, explique comment l'agence accompagne ses clients dans leur stratégie de communication institutionnelle et financière, à toutes les étapes de leur vie et de leurs opérations en capital, notamment levées de fonds, introduction en Bourse et fusions-acquisitions.
Vous travaillez depuis 2015 au sein de l'agence de communication financière et stratégique NewCap. Que vous apporte votre expérience passée d'analyste financier et d'IR ?
IR, analyste et conseil en communication financière sont des métiers qui partagent la même colonne vertébrale : la compréhension globale d'une société, sa stratégie et ses enjeux, de son environnement et de sa dynamique boursière, dans des structures et des contextes très variés. Ces métiers sont donc très proches et œuvrent tous, à des places dans la chaîne de l'information et avec des profondeurs d'immersion différentes, à transformer la matière première des fondamentaux de l'entreprise et de son information financière en un produit « raffiné », une histoire, un message et des indicateurs clefs, pour les intervenants du marché financier.
En ce sens, les compétences acquises dans mes différentes fonctions me permettent de connaître, au-delà de la dimension micro-économique de l'entreprise, les mécanismes du marché et les attentes de ses différents intervenants. En fonction de l'objectif, je peux ainsi trouver les vecteurs les plus pertinents pour établir un dialogue durable entre ces deux « sphères » et développer une dynamique de communication créatrice de valeur.
Quel est actuellement votre rôle au sein de l'agence de communication financière et vis-à-vis des IR ?
Mon rôle aujourd'hui est très proche de celui que j'ai pu avoir chez des émetteurs. Au sein de NewCap, l'expérience et la curiosité des collaborateurs leur permettent d'accompagner les sociétés clientes dans la définition et la mise en œuvre opérationnelle de leur stratégie de communication financière / relations investisseurs dans le cadre, notamment, d'enjeux cruciaux tels des changements de business model ou des transformations complètes qui aujourd'hui n'épargnent plus aucun secteur ni aucune industrie. Nos interventions portent principalement sur l'établissement des messages, le choix d'indicateurs pertinents, et leurs transmissions à la bonne « cible » ainsi que la supervision de tous les supports de communication. Au-delà du quotidien de la fonction, l'agence accompagne de très nombreuses opérations financières pour des sociétés de toutes tailles et intervenant dans des secteurs très différents, diversité qui est extrêmement enrichissante. Si nos clients disposent d'une équipe IR interne, nous intervenons, en liaison directe avec les directions générales, financières…, pour les épauler, les conseiller, leur servir de Sparring Partner sur les thématiques et les éléments de langage. Et si la société ne dispose pas d'une équipe en interne, nous pouvons, en osmose avec ses dirigeants, y suppléer pour définir, développer et gérer la relation entre l'entreprise et le marché.
Comment voyez-vous l'avenir du métier d'IR au regard des nouvelles technologies et de leurs impacts sur les marchés financiers ?
Si par nouvelles technologies, on pense principalement à celles ayant trait à la diffusion de l'information, je ne vois pas de grand changement pour ce qui est de l'amont de la fonction ; en revanche, la dimension temps s'est dramatiquement contractée en aval.
Ceci dit, ces nouvelles technologies s'inscrivent dans un cadre heureusement très réglementé. Il ne s'agit que d'un vecteur d'information en sus des canaux existants mais pas d'un canal pour diffuser de l'information différente. Peut-être - et cela reste encore à confirmer - un peu différemment des médias préexistants. Aujourd'hui, la question majeure qui se pose est la suivante : dans un marché qui, depuis longtemps, privilégie une vision très, trop, court termiste, trop d'informations ne tue-t-il pas l'information ?