La SFAF vient de publier une note faisant état de ses recommandations destinées aux sociétés cotées alors que se profile la pleine période de publication des comptes semestriels 2020. En complément des chiffres, les données ESG feront l'objet d'une attention toute particulière, ainsi que les informations liées aux tests d'impairment.
L'information et la communication financière prennent une tournure toute particulière cette année avec des comptes semestriels très attendus. Consciente des difficultés rencontrées par les sociétés cotées, la SFAF rappelle quelques principes utiles aux entreprises pour relever le défi de la communication des résultats au 30 juin 2020.
S'appuyant sur les principes contenus dans le manuel de l'évaluateur qu'elle a publié fin 2019, l'association rappelle tout d'abord la nécessité pour les marchés financiers de disposer d'une information transparente et pertinente. En effet, les analystes financiers insistent sur la nécessité de disposer d'une information précise et étayée sur l'impact de la crise en lien avec le secteur d'activité de l'entreprise, sa capacité financière et l'accès à la liquidité.
De plus, l'évaluateur doit aussi pouvoir appréhender le caractère transitoire ou permanent des effets de la crise de façon à cerner les impacts possibles sur le second semestre et les années futures (impacts sur les marges, augmentation des coûts liée aux mesures sanitaires…).
Dans ce contexte, il convient également d'accorder une attention toute particulière à la gouvernance de l'entreprise, notamment sous l'angle stratégique. En effet, les données ESG seront particulièrement suivies (gouvernance, gestion des équipes, relations fournisseurs, position produit, la gestion du système d'information et les aspects sécuritaires…).
Par ailleurs, les tests d'impairment, qui ont fait l'objet d'un long développement de la part de l'AMF et de l'ESMA, représentent un autre sujet majeur pour les analystes financiers et gérants. Cependant, à plusieurs reprises, les professionnels ont fait part de leur scepticisme par rapport à leur valeur informative. À cet égard, la SFAF insiste une nouvelle fois pour une grande transparence sur les hypothèses clés retenues et, en particulier, sur le niveau de risque pris en compte.