La commission Finance Comportementale de la SFAF a organisé vendredi 19 mars une conférence sur le thème « Finance Comportementale : mythes et réalités ». Ouverte à tous (membres de la SFAF ou non), elle a rassemblé un très grand nombre d'auditeurs dont l'intérêt pour le sujet s'est reflété par les nombreuses questions écrites durant la conférence.
La commission Finance Comportementale de la SFAF a organisé vendredi 19 mars une conférence sur le thème « Finance Comportementale : mythes et réalités ». Ouverte à tous, elle a rassemblé un très grand nombre d'auditeurs dont l'intérêt pour le sujet s'est reflété par les nombreuses questions écrites durant la conférence.
Trois intervenants complémentaires dans leurs approches ont échangé durant plus d'une heure :
- Laura Litvine, directrice générale de Behavioural Insights Team France ;
- Daniel Haguet, professeur de finance à l'Edhec Business School et co-fondateur de la commission,
- Edouard Camblain, responsable des projets stratégiques chez Société Générale Private Banking et co-fondateur de la commission
La présentation de la Finance Comportementale s'est réalisée sous l'angle des parcours professionnels qui ont amené chacun des intervenants à s'intéresser à cette discipline peu enseignée jusqu'à ces dernières années. Il a été rappelé que cette discipline cherche principalement à analyser le comportement réel des individus ou des marchés financiers sous une forme majoritairement empirique, mettant en lumière certaines déviations par rapport au comportement théorique stipulé par la théorie économique ou financière. Ainsi, les sciences comportementales mettent l'accent sur l'aversion à la perte plutôt que sur l'aversion au risque.
Trois thèmes majeurs ont ensuite été abordés :
- Comment cette discipline éclaire-t-elle l'investisseur ?
- Existe-t-il des préceptes pouvant produire des effets immédiats ?
- Permet-elle d'améliorer les performances ?
La discussion a permis de mettre en lumière les « biais » ou tendances dont les décisions, spécialement les décisions financières, sont empreintes. Mêlant approches académiques et exemples pratiques, les intervenants ont convergé pour expliquer en quoi cette discipline peut éclairer les décisions prises par les individus dans de nombreux domaines mais ne saurait nécessairement représenter un gage de surperformance dans les investissements ou la gestion de portefeuille.
En revanche, tous ont mis en avant son importance dans l'éducation financière, notamment au regard de la protection des individus. Comme cela a été rappelé, le régulateur s'intéresse également de près à cette science afin d'offrir une meilleure protection aux épargnants.
La conférence a souligné la difficulté de s'approprier cette science, souvent abusivement reprise dans les présentations de fonds quantitatifs ou de travaux d'analyse technique.
Enfin, la notion de « nudge » (coup de pouce) a été esquissée très brièvement, faute de temps.