Les cas d’Orpéa et d’Atos
Dans le droit fil des conférences qu’elle organise sur des sujets de place en matière de gouvernance des entreprises cotées à la Bourse de Paris, la SFAF a proposé à ses membres 4 réunions depuis le début de l’année. Hubert Mathet, vice-président de la SFAF et responsable du groupe de travail Gouvernance de la commission Analyse extra-financière, revient sur ces événements.
La SFAF a constitué un groupe de travail chargé de réfléchir à la création en France d’une plateforme de dialogue actionnarial.
Dire que notre association est particulièrement sensible à la qualité des échanges entre émetteurs et actionnaires est un euphémisme. Elle surveille donc avec une attention sans cesse renouvelée tous les cas de place ou des questions de gouvernance sont en jeu.
Les douze derniers mois ont braqué les projecteurs vers deux émetteurs du SBF 120, Orpéa et Atos, pour lesquels la SFAF a entrepris les démarches nécessaires afin que les parties prenantes puissent s’exprimer devant ses membres.
Orpéa
La restructuration profonde dOrpéa a conduit la SFAF à organiser une première réunion le 14 février dernier, qui s’est déroulée uniquement entre les membres de l’association et sans intervenant extérieur, puisque la société n’a jamais répondu à nos sollicitations. Suite à cette première réunion d’information, des représentants d’Adamo et de Concert’O, associations d'actionnaires minoritaires d'Orpéa et de groupes d'investissement désireuses de proposer une solution alternative à celle de la Caisse des Dépôts et Consignations, sont venus s’exprimer devant les membres le 17 mai dernier.
Atos
Dès la parution officielle, le jeudi 1er juin, du dépôt de 5 résolutions par Sycomore Asset Management pour l’assemblée générale ordinaire d’Atos le 28 juin prochain, la SFAF a joint l’actionnaire et l’émetteur pour leur proposer de venir s’exprimer chacun à leur tour devant les membres au cours de deux réunions qui leur étaient respectivement dédiées. Une première réunion s’est tenue avec Sycomore AM le mercredi 7 juin et une seconde avec Atos le vendredi 9 juin.
Il faut saluer ici la réactivité des équipes des deux intervenants et la qualité du discours de présentation de leur point de vue réciproque. Elles ont trouvé en face d’eux, malgré le peu de préavis pour organiser l’agenda de chacun, des interlocuteurs pertinents, informés, curieux, débateurs et parfaitement au fait de ce que signifie le terme « gouvernance ».
Côté SFAF, nous avons pu constater l’assiduité de chacun au cours de chaque réunion, tant concernant Orpéa qu’Atos, par des échanges intenses dépassant largement l’heure et un nombre de connectés très stable du début à la fin de la conférence.
Tout ceci constitue un faisceau d’excellentes nouvelles pour le dialogue entre parties prenantes lorsqu’un sujet de place est révélé de la sorte.
Il existe un besoin réel pour une organisation indépendante et construite de ces échanges très en amont des recours ultimes que sont les procédures devant le Tribunal de Commerce ou le dépôt de résolutions en Assemblée Générale.
Votre association travaille résolument à la création d’une organisation de place qui réponde à ces critères et satisfasse l’ensemble des intervenants.