BENJAMIN GRAHAM - DAVID DODD PRÉFACE DE WARREN BUFFET JANVIER 2016 - 690 PAGES VALOR ÉDITIONS - 59,90 €
Un ouvrage ancien mais toujours d'actualité ; la “bible” de l'analyse, de l'évaluation financière et de l'investissement ; un des ouvrages qui a le plus influencé les acteurs du monde de la finance ; sans aucun doute l'ouvrage financier le plus vendu au monde ! Autant d'expressions utilisées pour qualifier le livre Security Analysis édité pour la première fois en 1934, dont les auteurs, Benjamin Graham et David Dodd, ont tracé la voie à des découvertes financières majeures. En ce début d'année 2016, la première traduction en français est disponible, réalisée par Didier Coutton, professeur de finance et membre de la SFAF. La traduction porte sur la sixième édition, parue en 2009, conçue à partir de l'édition de 1940 – la seconde édition, connue pour être la plus aboutie. Elle comporte 200 pages de commentaires des investisseurs les plus réputés de Wall Street.
Security Analysis a pour objectif de familiariser le lecteur avec les bases de l'investissement dans la valeur, fondé sur la valeur intrinsèque de l'entreprise plus que sur ses perspectives de croissance – un style de gestion, celui de Warren Buffet, plus pertinent que jamais dans les marchés financiers tumultueux de ce XXIe siècle. Benjamin Graham et David Dodd ont été des précurseurs pour plusieurs générations de financiers et d'investisseurs. Le contenu de cet ouvrage, qui reste d‘une actualité étonnante, fait état de leurs travaux sur la valorisation des options – expliquée 30 ans avant les théories de Merton et de Black et Scholes en 1973 –, de leurs recherches sur l'incidence de la structure financière sur la valeur de l'entreprise – 20 ans avant Modigliani et Miller –, de la relation entre valeur de l'entreprise, la gouvernance et la politique financière. Sans oublier leurs réalisations sur les possibles interprétations des politiques d'investissement et de financement par les actionnaires, études suivies plus tard par les théories de Modigliani, Miller, Treynor, Sharpe, Litner et d'autres.
Benjamin Graham et David Dodd se sont aussi penchés sur la finance comportementale en mettant en évidence plusieurs biais comportementaux. Ils reconnaissent implicitement que les marchés ne sont pas parfaitement efficients et ils restent convaincus que seul l'analyste financier saura tirer parti de la divergence persistante entre les prix et la valeur. Ils reconnaissent aussi, 15 ans avant Markowitz, tout l'intérêt de la diversification pour réduire le risque et proposent quelques principes de gestion de portefeuille, de gestion indicielle et de diversification. Ils précisent enfin le rôle et les obligations du gérant de portefeuille.
À PROPOS DES AUTEURS
Benjamin Graham est considéré comme le père de l'analyse financière et de l'investissement dans la valeur. Trader à New York, il a enseigné à l'université de Columbia et fut le mentor de Warren Buffett, le conseiller de plusieurs présidents et un des cofondateurs du syndicat professionnel des analystes financiers. David Dodd fut le collègue de Graham à l'université de Columbia où il a enseigné la finance. Plusieurs personnalités, connues dans la sphère financière (Seth Klarman, James Grant, Bruce Greenwald, Robert Lowenstein, Howard Marks, J. Ezra Merkin, Bruce Berkowitz, Glenn Greenberg, David Abrams, Thomas Russo) ont participé à cette sixième édition de 2009 en rédigeant une introduction à chaque partie de l'ouvrage, expliquant en quoi ce livre a contribué à leur succès.
À PROPOS DU TRADUCTEUR
Didier Coutton, Docteur en sciences de gestion, MBA et membre de la Société française des analystes financiers (Sfaf), est professeur de finance, consultant et administrateur. Il a déjà traduit et adapté plusieurs ouvrages portant sur l'investissement dans la valeur : L'interprétation des états financiers (Benjamin Graham), Les écrits de Warren Buffett (Warren Buffett et Lawrence Cunningham), L'investissement dans la valeur (Bruce Greenwald). La traduction des 700 pages de l'ouvrage d'origine, des 180 tableaux et d'un texte dense, précis et difficile a demandé 1 300 heures de travail pendant cinq ans. Au-delà de la traduction de Security Analysis, Didier Coutton a écrit une cinquantaine de pages, dont une note de traduction, pour expliquer les apports des auteurs au monde de la finance, une postface pour faire découvrir Benjamin Graham aux lecteurs et une synthèse des chapitres non réédités dans la sixième édition.
MICHELE HENAFF
RÉDACTRICE EN CHEF DE LA REVUE ANALYSE FINANCIERE
Article initialement publié dans l'édition 58 de la revue Analyse financière (janvier-février-mars 2016)
_______________________________________________________________________
Une note complète de l'auteur est disponible sur demande. Votre contact : Marine Frérot - 01 56 43 43 31 - mfrerot@sfaf.com