Dans la récente édition de la revue Analyse financière, Hélène Valade, directrice du développement durable de Suez et vice-présidente du collège des directeurs du développement durable (C3D), et Jérôme Courcier, membre du bureau de l'ORSE et responsable RSE de Crédit Agricole SA, expliquent de quelle façon la RSE dépasse le clivage privé-public et concerne toutes les organisations.
A travers les Objectifs de développement durable (ODD), adoptés en 2015 par les Nations Unies, l'entreprise doit être en mesure de montrer que son intérêt propre ne se déploie que dans le respect de l'intérêt général et dans une perspective de développement durable. Suez, par exemple, vient de publier sa nouvelle « Feuille de route Développent Durable 2017-2021 » dont les 17 objectifs datés-chiffrés sont autant d'engagements à contribuer à l'agenda onusien.
Les Objectifs de Développement durable (ODD) - ou SDG « Sustainable Development Goals » - doivent être atteints par tous les États membres de l'ONU d'ici à 2030. Ils visent à promouvoir un développement respectueux des hommes et de la planète en fixant 17 priorités à l'échelle mondiale, montrant que la RSE est l'affaire de tous. Pour la première fois, sont abordées conjointement les composantes d'un développement plus durable : les questions sociales (éducation, égalité entre les sexes, travail décent…), environnementales (énergie, eau, biodiversité…) et économiques (emploi, innovation, consommation responsable…).
A lire aussi sur ce sujet : le récent rapport « SDG Investment case » publié conjointement par les Principes pour l'investissement responsable (PRI) et PricewaterhouseCoopers, qui incite la communauté financière à s'engager davantage dans la prise en compte des ODD. Les auteurs invitent la communauté financière, notamment les investisseurs, à prendre une part active dans la mise en œuvre de ces objectifs. Le document met en exergue au moins 5 bonnes raisons d'investir en respectant les ODD.