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23/02/2017 Emetteurs

4 questions à… Pierre Schwich, directeur financier de Pharnext

Pierre Schwich, directeur financier de Pharnext, et Rodolphe Hajj, directeur de la Pharmacologie

La SFAF a eu le plaisir d'accueillir à l'occasion de la Journée Valeurs moyennes du 21 février dernier la société biopharmaceutique Pharnext, spécialisée dans les maladies neurodégénératives et lauréate de la « Meilleure Introduction en Bourse 2016 en France dans le domaine des Sciences de la Vie » par CFI.co. Pierre Schwich, son directeur financier, répond à nos questions.

Quels sont les développements récents qui ont marqué la vie de votre entreprise ?

Notre récente cotation, en date du 15 juillet 2016, a été réalisée dans une période de forte incertitude pour les marchés financiers, juste après le référendum de la Grande Bretagne sur le Brexit. Nous sommes très heureux du succès de cette opération qui, dans un contexte pourtant difficile, nous a permis de lever 31 M€ pour financer nos projets de développement, notamment les essais cliniques de phase 3 sur la maladie de Charcot-Marie-Tooth. Pharnext développe de nouveaux médicaments basés sur la combinaison, à faibles doses, de molécules connues mais repositionnées sur de nouvelles indications. Nous nous focalisons actuellement sur des maladies neurodégénératives et notamment sur une maladie rare du système nerveux périphérique, la maladie de Charcot-Marie-Tooth de type 1A.

Comment organisez-vous votre communication financière ? Autour de qui et de quels événements ?

Nous nous appuyons en France sur une agence de communication (NewCap) et sur une agence de Relations Presse (Alizé RP). Nous diffusons régulièrement des communiqués de presse sur la vie de l'entreprise, notamment sa participation à des congrès scientifiques ou médicaux, ainsi que sa participation à des évènements investisseurs, tant en France qu'à l'étranger. Pour accroître notre notoriété, encore limitée aujourd'hui, nous participons donc volontiers à des rencontres d'investisseurs et d'analystes dans le cadre de forums ou de « one on one ».

Comment concevez-vous le rôle de l'analyste financier et du gérant par rapport à votre société ?

Les biotechs étant en permanence en recherche de fonds, nous nous efforçons, encore plus que dans les sociétés qui n'ont pas vocation à faire régulièrement appel au marché, de rencontrer et d'expliquer notre activité aux analystes et aux gérants de fonds. Notre métier est très technique et, donc, assez difficile à analyser pour des intervenants extérieurs. Nous devons être très disponibles, très pédagogues auprès des analystes et des gérants avec lesquels nous établirons progressivement des relations de confiance, basées sur la transparence sur nos travaux et sur nos résultats. Aujourd'hui, les biotechs bénéficient de plus en plus de fonds dédiés ou susceptibles de s'intéresser à elles. En revanche, la publication de notes de recherche reste compliquée à obtenir mais nous y travaillons. Le rôle des analystes et des gérants est donc clé pour nous : notre avenir en dépend très directement et c'est à nous de faire les efforts nécessaires pour qu'ils nous connaissent et qu'ils appréhendent mieux nos projets de développement et nos perspectives.

Quel est l'impact des élections américaines pour Pharnext, d'un point de vue de la règlementation et des partenariats ?

L'impact de l'élection de Donald Trump sur l'industrie pharmaceutique américaine est encore très difficile à estimer. Le Président américain a fait part de son intention de libéraliser davantage le système et d'alléger certaines contraintes réglementaires. Les professionnels et le marché financier américain attendent de voir, avec un peu d'inquiétude, d'où une dynamique certes un peu retrouvée par rapport à la morosité de 2016, mais limitée, en ce début d'année. Pour Pharnext, je ne vois pas d'impact à court ou moyen terme : nous sommes encore en phase de développement d'un produit, pour une maladie rare… qui bénéficiera toujours d'un traitement privilégié. Et nous prévoyons de commercialiser ce produit sans faire appel à un partenaire, à partir de fin 2019 aux États-Unis, et de 2020 en Europe (si les étapes à venir – le résultat de phase 3 et l'Autorisation de Mise sur le Marché – se passent bien, évidemment). Nous n'anticipons donc à ce jour aucun impact significatif lié aux élections américaines, ni sur les délais ni sur les prix, de notre candidat médicament pour la maladie de Charcot-Marie-Tooth. Nous n'anticipons pas non plus de changements majeurs sur les partenariats que nous pourrions envisager sur d'autres produits de notre pipeline.

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Retour sur l'étude « Communication financière des valeurs moyennes : Mieux comprendre les attentes des analystes financiers et des investisseurs professionnels »

Réalisée en collaboration entre AMF, l'AFG et la SFAF, l'étude sur les attentes des analystes et des gérants en matière de communication financière des valeurs moyennes cotées, diffusée fin janvier 2017 par les trois partenaires, a rencontré un franc succès auprès des émetteurs. Une trentaine d'entre eux ont pris la peine de signaler à la SFAF que cette étude était de nature à faire évoluer et à améliorer leur pratique de communication lors de leurs réunions de résultats annuels ou semestriels.

80 % des sociétés répondantes (des « small caps » de taille inférieure à 300 m € de capitalisation boursière) ont signalé qu'elles intégreraient plus systématiquement les aspects liés aux facteurs de risques et à la gouvernance de leur société cotée.

Pour les 20 % restants (« midcaps »), ce sont principalement les indicateurs extra-financiers, le niveau de la R&D et les aspects de RSE qu'elles s'efforceront de mettre plus en avant dans leur présentation.

Contact : emetteurs.nl@sfaf.com