La commission Comptabilité et Analyse financière de la SFAF a reçu, au cours d’une réunion, trois membres de l’IASB. L’amélioration du compte de résultat, l’information sectorielle, le tableau de flux et le Goodwill restent au cœur des attentes des analystes.
Le 9 janvier 2024, la commission Comptabilité et analyse financière a reçu dans les locaux de la SFAF trois membres de l'IASB (International Accounting Standards Board) : son président Andreas Barckow, sa vice-présidente Linda Mezon-Hutter et Bertrand Perrin, membre du Board et anciennement directeur des normes comptables chez Vivendi.
Cette réunion a permis à la commission de rappeler ses principaux souhaits (et, parallèlement, souligner ses insatisfactions), qui avaient notamment fait l’objet d’une lettre de commentaires dans le cadre de la dernière consultation de l’IASB sur son programme de travail.
Tout d’abord, concernant le projet, de première importance pour les analystes, d’amélioration du compte de résultat, la commission a particulièrement souligné la nécessité de disposer d’une présentation des charges par nature, alors que la présentation des charges par fonction présente des inconvénients majeurs pour les utilisateurs (manque de comparabilité, prévisibilité réduite, absence de lien avec le tableau de flux). En effet, contrairement à la proposition de départ, le projet actuel ne prévoit plus d’obligation d’une présentation complète des charges par nature, mais seulement des charges de personnel et des amortissements, alors que ce point central fait l’objet de demandes constantes depuis 20 ans des analystes, tant en France que dans le reste de l’Europe.
Ensuite, la commission a également fait valoir que la norme sur l’information sectorielle (norme IFRS 8) ne permettait pas aux analystes de faire proprement leur travail sur un sujet fondamental, celui de la compréhension des métiers de l’émetteur et de la comparaison avec d’autres entreprises. Au contraire, la norme actuelle permet, par l’application de « l’approche managériale », des redéfinitions fréquentes des secteurs et n’impose pas de présentation des comptes de résultats sectoriels compatible avec les normes IFRS.
Ces échanges ont également permis de rappeler les axes d’amélioration attendus par les analystes en ce qui concerne le tableau de flux de trésorerie (norme IAS 7) : meilleure désagrégation, meilleur rapprochement avec les autres états financiers (compte de résultats, bilan), identification des flux à destination des actionnaires minoritaires, etc.
Enfin, la commission a brièvement rappelé sa frustration quant à l’absence d’amortissement des écarts d’acquisition (goodwill), alors que les tests de dépréciation ont des défauts majeurs (trop peu, trop tard – too little, too late).
Les positions de la commission Comptabilité et Analyse financière sur ces quatre points principaux peuvent être retrouvées sur le site de la SFAF :