Face à l’intérêt croissant de ses membres pour le sujet, la SFAF a créé la commission « Non coté », qui s’est réunie pour la première fois le 5 avril. Celle-ci, présidée par Bertrand Ghez, membre de l’association, vise à devenir un lieu d’échange – notamment sur les meilleures pratiques, les difficultés de valorisation ou la gouvernance des entreprises non cotées – et à améliorer les outils d’analyse, d’évaluation et de prise de décisions de gestion et de stratégie des entreprises non cotées. Présentation.
De nombreux membres de la SFAF sont en relation quotidienne, par leurs activités professionnelles, avec des entreprises qui ne sont pas dans l’univers des sociétés cotées. Certaines de ces entreprises seront, un jour, admise à la cote, mais les plus nombreuses resteront non listées.
Les entreprises non cotées offrent pour l’analyste des spécificités fortes : accès à l’information, vision à long terme plus répandue, réflexions sur la création de valeur sans référence à un cours de bourse, appréciation de l’absence de liquidité des instruments financiers analysés, référentiels des agrégats d’évaluation différents…
La SFAF a pris l’initiative de créer une commission « Non coté » ; une première réunion s’est tenue avec près de 30 participants, qui disposent d’une très riche et longue expérience du sujet. Cette commission sera un lieu d’échange, notamment sur les meilleures pratiques, les difficultés de valorisation, la gouvernance des entreprises non cotées, les spécificités des positions majoritaires et minoritaires, les processus de négociation…
Elle abordera les contextes des opérations : levée de fonds, transmission, M&A, private equity (venture, capital développement, LBO), préparation à l’IPO, financements structurés…
Le « non coté » dispose du temps long et de la faculté à challenger la stratégie. Dans certain cas, la possibilité d’accéder de manière approfondie à des données, notamment prévisionnelles (business plan), permet à l’analyste d’être au cœur des problématiques de l’entreprise.
L’analyse extra-financière sera un sujet majeur, à l’heure où les fonds d’investissements non cotés sont enjoints par le règlement SFDR de choisir leur niveau d’exigence en matière de durabilité dans leurs rapport d’impact, tandis que les entreprises non admises sur un marché boursier se voient étendre les obligations (déclaration de performance extra-financière) de celles qui sont cotées.
L’ambition de la commission « Non coté » sera d’élaborer des propositions sur la base des réflexions et des échanges entre les membres de la commission, et des rapports en vue d’améliorer les outils d’analyse, d’évaluation et de prise de décisions de gestion et de stratégie des entreprises non cotées.