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19/02/2025 Actus, Analyse extra-financière

CSRD : histoires d’Omnibus…

 

 

 

Tel qu’il nous est dépeint, l’omnibus 2025 de la Commission Européenne pourrait bien prendre la signification de sa déclinaison ferroviaire : être au ralenti sur l’ESG !

Toutes les options sont sur le marché. Citons-en quelques-unes :

  • Conserver la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive),déjà mise en œuvre par les plus grands groupes français mais pas encore transposée par certains grands pays européens, mais abandonner CS3D (Corporate Sustainability Due Diligence Directive, directive sur le devoir de vigilance) – et alors qu’en serait-il de la loi française sur le devoir de vigilance ?
  • Conserver la CSRD, et rendre la taxonomie verte optionnelle – alors le projet de taxonomie sociale serait sans doute à jamais oublié.
  • Ne conserver la CSRD à que pour les sociétés les plus importantes, par exemple relever le seuil d’exigibilité à 1000 salariés, au lieu de 500.

Revenons aux fondamentaux :

  • La CSRD est un outil de pilotage de la durabilité et, ce faisant, c’est une formidable opportunité business pour les nombreux groupes qui se sont fixés un objectif de transformation. Il en est de même de la taxonomie verte.
  • La CS3D est dans la même logique et permet aussi de se différencier des concurrents peu soucieux de leur chaîne de valeur.
  • La CSRD devait fournir des réponses plus normées aux nombreuses questions ESG que les investisseurs posent aux entreprises. Et ainsi diminuer leur charge de travail.

Dès lors, l’affaiblissement de la CSRD ne serait-elle pas un piège ? Les grandes entreprises de qualité auraient moins d’arguments pour attirer les capitaux. Quant aux petites, elles n’auraient plus de cadre de réponse aux investisseurs et se trouveraient démunies par rapport à leurs concurrents chinois. La Chine a en effet mis en place progressivement un équivalent de CSRD, très proche et opérationnel pour tous en 2030.